• Sur le fascisme

    Le problème, que l'on retrouve encore une fois de manière éclatante sur l'actuelle question vaccinale et sanitaire en général, avec les "fachos"/"confusionnistes"/"conspis", c'est que ce sont schématiquement (mais parfois il faut être schématique pour mieux saisir les choses) ce que Marx et Engels ont qualifié il y a plus de 170 ans dans le Manifeste de "socialisme féodal", ou un "mix" entre celui-ci et le "socialisme petit-bourgeois" dans la sous-partie suivante (lire ici : https://www.marxists.org/francais/marx/works/1847/00/kmfe18470000c.htm).

    D'autres (comme Rebboah) diront "anticapitalisme romantisme", bref (voire, aujourd’hui, même pas vraiment "anticapitalisme" mais nostalgie d'un "bon vieux" capitalisme industriel - donc le contraire de la thèse Rebboah, soit dit en passant - de "bons pères de familles", non-financiarisé, pas aux mains d'actionnaires totalement absents du procès de production, etc. etc.)

    En d'autres termes... BONNES QUESTIONS, mais MAUVAISES RÉPONSES ; et réponses condamnées, pour exister politiquement (accéder à une quelconque gouvernance), à SE VENDRE, CAPITULER leur "anti-systémisme" (étape SYSTÉMATIQUE de tous les mouvements fascistes à travers l'histoire, qu'il ne faut pas oublier et qu'on oublie trop souvent dans l'historiographie antifasciste du phénomène !) pour devenir de zélées chevilles ouvrières de la dictature terroriste de la Finance (et pour tout "patriotisme" clamé urbi et orbi, hormis les expansionnismes impérialistes d'une brutalité indicible de l'Allemagne nazie et du Japon shōwa, VENDRE à la Finance monopoliste impérialiste la souveraineté de leurs pays dans des proportions jamais vues auparavant).

    MAIS face à cela, la gauche anticapitaliste se réduit depuis bien 50 ans à un "antifascisme" de pacotille ; dont Pasolini a magistralement (il y a 50 ans) résumé d'un trait de plume le caractère grotesque "utilisant, contre le néo-capitalisme (néolibéral-policier, si on veut) des armes qui portent en réalité sa marque de fabrique et ne font que renforcer son hégémonie" ; et qui consiste, dès lors qu'un vilain "faf" ou "confusionniste" est (le plus souvent à raison !) identifié... à REJETER EN BLOC toutes les problématiques qu'il soulève et, de fait, INTERDIRE DE POSER LES BONNES QUESTIONS ; au lieu de s'en emparer et, balayant les mauvaises réponses "anticapitalistes (ou alter-capitalistes) romantiques/nostalgiques", y apporter les BONNES réponses révolutionnaires. 

    Voilà comment nous en sommes arrivés là où nous en sommes.

    L'actuelle, on l'a dit, question vaccinale et plus largement sanitaire nous en offre encore une fois un exemple éclatant : la gauche radicale, (fièrement) "anticapitaliste et antifasciste", paralysée intellectuellement par le passif (déjà) des courants "antivax" au thèses fumeuses, refuse d'aller sur le terrain des vraies (et énormes, et souvent scandaleuses) questions soulevées par la gestion de cette crise par les ploutocrates néolibéraux qui nous gouvernent ; laissant ainsi ce terrain à de drôles d'oiseaux... dont elles prend alors le prétexte pour refuser encore plus d'y aller, et cataloguer "fasciste" le simple fait de soulever la moindre question, ou d'essayer d'apporter la moindre réponse alternative à celle du gouvernement.

    Il ne faut dès lors pas s'étonner si les masses populaires, y compris les mieux dotées d'une conscience de classe, syndiquées, qui se mobilisent depuis juillet à la base contre les atermoiements des directions, se détournent de cette gauche qui ne devrait totaliser à la présidentielle (Mélenchon compris, qui lui a peut-être adopté la ligne la moins pourrave de toutes) qu'autour de 25%, face à un macronisme à peu près équivalent et... des droites plus ou moins radicales totalisant près de 50% des voix ayant l'intention de s'exprimer, avec de plus en plus un Zemmour qui se détache du mouchoir de poche autour de 15-17% avec Le Pen et Bertrand, et pourrait bien accéder au second tour... (assurant alors à coup à peu près sûr la réélection de Macron, ce qui est de toute façon le but de la manœuvre).

    Les authentiques forces révolutionnaires au service du peuple, recherchant et proposant les bonnes réponses au bonnes questions au lieu des les évacuer parce que des "fasciiiistes" les soulèvent aussi, sont encore à ce stade trop faibles et peu audibles, victimes de la plus gigantesque opération contre-révolutionnaire de tous les temps, qui a été le "grand remplacement" du camp révolutionnaire du peuple, véritable fil rouge de l'histoire séculaire du pays depuis Rousseau et 1789 voire depuis les Croquants et les Bonnets Rouges, les Jacques et même les Bagaudes, par un gauchisme complètement dégénéré.

    Sur le fascisme


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :